Dans le cadre de l’adoption du budget 2025, les indemnités versées en cas d’arrêt maladie seront diminuées à partir du 1er avril 2025. Cette nouvelle a été annoncée ce vendredi 21 février dans un décret paru au Journal Officiel.
Si vous êtes salarié, en particulier dans le privé, vous êtes potentiellement concernés par cette nouvelle.
Vous n’avez pas totalement suivi ou compris cette décision ? Pas de panique, nous vous expliquons tout.
Comment cela fonctionne-t-il ?
- Pour les salariés dans le privé :
Aujourd’hui, un salarié du privé perçoit une indemnité pour arrêt maladie équivalente à 50% de ses revenus. En effet, le plafond de cette indemnité peut atteindre jusqu’à 1,8 fois le SMIC, soit une indemnité brute maximale de 3 243 euros par mois.
À partir du 1er avril, le plafond de l’indemnité versée pendant un arrêt maladie sera limité à 1,4 fois le SMIC. Autrement dit, les salariés du privé toucheront au maximum 2 522 euros brut par mois durant leur arrêt maladie.
Néanmoins, tous les salariés du privé ne sont pas concernés. Si votre salaire brut est inférieur au plafond (2 522 euros par mois), vous ne serez pas concerné.
- Pour les fonctionnaires :
Aujourd’hui, un fonctionnaire est indemnisé à 100% pendant 3 mois en cas d’arrêt maladie.
À partir du 1er mars 2025, un fonctionnaire sera indemnisé à 90% de son salaire pendant 3 mois.
Pourquoi cette décision ?
La réponse à cette question est évidente : pour diminuer le déficit budgétaire de l’État.
Pour rappel, chaque année l’État réalise des dépenses et comptabilise des recettes (par exemple : les impôts). Lorsque l’État dépense plus qu’il ne reçoit, il se trouve dans une situation de déficit budgétaire. Chaque année, l’État réalise un déficit qui alimente la dette publique de la France.
Cette décision a été prise pour réduire le déficit budgétaire de l’État de l’année 2025 et ainsi éviter de trop s’endetter. En diminuant le plafond des indemnités versées à la suite d’un arrêt maladie, l’État économiserait près de 400 millions d’euros. Cela correspondrait à une réduction du déficit budgétaire de l’État, qui s’élève à 139 milliards d’euros.
De plus, le gouvernement justifie cette décision par l’augmentation du nombre de journées indemnisées. Entre 2010 et 2019, 2,3% des journées de travail étaient indemnisées pour arrêt maladie. Tandis qu’entre 2019 et 2023, le taux de journées indemnisées était de 3,9%. Ces chiffres ne prennent bien entendu pas en compte les journées indemnisées pour arrêt maladie causées par la COVID-19.
Comment cette décision vous impacte-t-elle ?
- Pour les salariés dans le privé :
Certains employeurs compensent la perte de salaire de leurs employés. Pour certains c’est un choix tandis que pour d’autres, c’est une obligation. Cela dépend de la convention collective à laquelle ils sont ou non rattachés.
Si votre employeur compense déjà votre perte de salaire, rien ne changera pour vous. En revanche, si ce n’est pas le cas, vous perdrez au maximum 721 euros brut par mois.
- Pour les fonctionnaires :
L’indemnisation de votre arrêt maladie sera moins importante qu’auparavant mais sera tout de même assurée à 90% de votre salaire. En conséquence, votre perte sera moins importante.
Envie de découvrir plus d’astuces ?
Retrouvez nos articles précédents et suivez-nous sur Instagram pour ne rien manquer des dernières nouveautés ! 📲
Découvrez aussi notre nouveau Jobboard pour trouver les meilleures opportunités professionnelles !