Dans l’optique d’un procédé RH et RSE, certaines entreprises ont adopté le dispositif du Temps de Trajet Responsable (TTR). En offrant des jours de congé supplémentaires, ces entreprises incitent leurs salariés à voyager vert. Ce dispositif concerne principalement le mode de transport, privilégiant le bus, le train, le bateau ou encore le covoiturage à l’avion.
Comment le TTR fonctionne-t-il ?
Bien que son exécution dépende des entreprises, le principe du TTR reste le même. Les salariés souhaitant avoir une mobilité durable pendant leurs voyages se voient offrir des jours de congé supplémentaires pour compenser le temps de transport perdu. Ainsi, ceux qui utilisaient l’avion pour sa rapidité peuvent choisir le train ou le bus, par exemple, pour sa faible empreinte carbone.
De plus, les entreprises ayant mis en place le Temps de Trajet Responsable expliquent que leurs salariés doivent travailler à distance pendant leur temps de transport. En revanche, lors de ce « jour semi-off », ils sont libres d’organiser leur journée comme ils le souhaitent et en fonction de leur connexion.
La première entreprise ayant essayé ce dispositif est Ubiq, entreprise spécialisée dans la location d’espaces de travail. Elle accorde jusqu’à 2 jours de TTR par an à condition que le trajet dure plus de 6h et qu’il soit réalisé par moyen de transport responsable. Une salariée témoigne : « On prend le temps de profiter des paysages, ça donne du sens à l’endroit dans lequel on travaille et ça modifie notre rapport au temps de travail : il n’y a pas de règles, d’horaires, on est libre de structurer notre journée. »
Néanmoins, le TTR a un coût. Selon Ubiq, ce dispositif coûterait entre 600€ et 700€ par collaborateur et par an.
Le TTR : un dispositif gagnant
D’une part, le TTR contribue au bien-être des salariés. La QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) est ici au cœur des préoccupations de l’entreprise. Les salariés sont plus sereins parce qu’ils ne culpabilisent plus et sont moins fatigués.
De plus, ils n’ont plus à choisir entre polluer mais profiter et moins polluer mais perdre du temps. Ils se sentent mieux compris puisqu’ils peuvent profiter et ne pas polluer tout en ne négligeant pas leur nombre de jours de congé.
Ce dispositif plaît aux salariés. Chez Ubiq, 18 mois après sa mise en place, la moitié des salariés avaient utilisé le TTR pour des courts trajets en Europe.
D’autre part, d’un point de vue écologique, ce dispositif est encourageant. Ubiq affirme avoir réduit de 50% le nombre de trajets en avion.
Les chiffres le montrent, les trajets sont beaucoup moins polluants. Par exemple, pour un trajet vers l’Écosse, un avion produit 200kg de CO2 tandis que le train ne produit que 10 kg de CO2.
Le TTR pourrait-il permettre d’attirer et de fidéliser ?
L’entreprise reflète les valeurs des salariés, ils se sentent compris et l’entreprise leur montre qu’elle fait de l’environnement une priorité collective. Ils deviennent acteurs du changement, ce qui renforce leur sentiment d’appartenance et améliore l’image qu’ils ont de leur entreprise. Ce lien émotionnel constitue un plus pour l’entreprise qui va faciliter la fidélisation de ses salariés.
Le TTR est un dispositif qui est totalement en accord avec le mode de travail des nouvelles générations. Il s’agit d’un travail flexible, qui respecte les conditions de travail et qui est durable. Il constitue donc un argument de taille pour les équipes de recrutement. Mettre en avant le TTR permettrait à l’entreprise d’attirer des salariés jeunes et qui ont une longue perspective d’avenir ainsi que de les fidéliser par des valeurs communes.
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